Singing in the Rain as a remake

У меня кинематографический шок. Я много говорю, что в кино всё новое — это хорошо забытое старое, у меня есть прекрасная лекция о разных формах заимствования в кино, я уже привык к огромному количеству скрытых цитат и ремейков. При всё при этом, я например, довольно поздно узнал, что «Тачки» студии Пиксар — это ремейк фильма «Доктор Голливуд» 1991 года.
Но вчера я обнаружил, что мои любимые «Поющие под дождём» — ремейк французского фильма с Эдит Пиаф «Звезда без света». Это 1946 год, дебютная картина режиссёра Марселя Блистена и первое появление в титрах Ива Монтана.

Моника Витти

У Микеланджело Антониони и Моники Витти (4 фильма вместе) были квартиры в одном доме, друг над другом. Подозреваю, что Антониони сам купил эту квартиру своей любовнице и любимой актрисе. Между квартирами был секретный люк, чтобы режиссёр мог ходить к возлюбленной не привлекая внимания. Потом отношения прекратились, а квартиры остались — Антониони заварил люк и закрыл ковром.
Моника Витти сегодня скончалась в возрасте 90 лет.

Paul Scofield — 100!

Сегодня ровно 100 лет исполнилось бы Полу Скофилду (1922-2008), блестящему английскому театральному актёру, который в кино снимался очень эпизодически, и преимущественно уже после шестидесяти. В фильме «Человек на все времена» Фреда Циннеманна (1966) он в оскароносной роли Томаса Мора разыгрывает с Орсоном Уэллсом один из моих любимых диалогов в истории кино: о Екатерина Арагонской и Анне Болейн, первых двух жёнах Генриха VIII:
Cardinal Wolsey: That… thing out there; at least she’s fertile.
Sir Thomas More: She’s not his wife.
Cardinal Wolsey: No, Catherine’s his wife and she’s barren as a brick; are you going to pray for a miracle?
Sir Thomas More: There are precedents.
Кстати, сам Скофилд, сыгравший в фильме «оппозиционера» Генриха VIII, в жизни трижды отказался от рыцарства.
P. S.
Кардинал Уолси: Это… ; по крайней мере, она фертильна.
Сэр Томас Мор: Она не его жена.
Кардинал Уолси: Нет, Кэтрин его жена, и она бесплодна, как кирпич; ты собираешься молиться о чуде?
Сэр Томас Мор: Есть прецеденты.

*** The Tragedy of Macbeth, 2021. Welles est plus vivant que tous les vivants.

Tragedy of Macbeth
Enfin, le duo de frères Coens s’est séparé. Le film récent, étant sorti cinq ans après le dernier long-métrage de Joel et Ethan, est signé seulement par le frère aîné Joel. Selon le titre, le film est une autre adaptation de la tragédie immortelle de Shakespeare. Cette fois, un couple marié d’aristocrates écossais ayant des prétentions au trône est joué par Denzel Washington et Frances McDormand, l’épouse de réalisateur. L’adaptation est assez fidèle, bien que légèrement raccourci, donc Joel n’a pas eu besoin de son frère et ses talents de dramaturge. Il n’y a pas aussi de trucs postmodernes et ruptures de clichés et stéréotypés de genres, et l’action se déroule en Ecosse médiévale.
Les particularités du style du réalisateur sont immédiatement évidents dans le film — l’image est noir et blanc et le format de cadre est académique – 1,37:1. Les mis-en-scènes sont très théâtrales, presque tout le film est tourné dans un plateau de tournage est le décor est très simple et laconique, atteignant l’abstraction géométrique des tours et des murs du château. Une autre chose qui saute aux yeux, c’est un acteur noir dans le rôle principal. Pourquoi on utilise tel casting qui a provoqué des questions déjà au stade de l’annonce de l’équipe du film ? Pourquoi Joel Coen, un réalisateur de grandes possibilités, se limite par un décor conditionnel au lieu de tournage dans les vrai marais, comme, par exemple, Akira Kurosawa a fait dans sa version de la pièce ? Il semble que la réponse soit en fait très simple. Joel Coen juste voudrait faire un remake de la version de «Macbeth» tourné par Orson Welles en 1948. Avant son départ en Europe, Orson Welles a réussi à tourné ce film dans un plateau de tournage avec les restes de décors et de costumes des autres films. Son style très laconique de huis clos est répété fidèlement par Joel Coen qui juste a construit un vrai château là où Wells dut se contenter d’une grotte. Quelques acteurs noirs (e. g. Corey Hawkins comme Macduff) peuvent être expliqués par la tolérance et la lutte contre inégalité. Leur présence peut être expliquée par l’image «cinquante nuances du gris» qui brouille quelque peu les différences entre les acteurs avec des couleurs de peau différentes. Mais aussi, on doit se rappeler qu’en 1936, Orson Welles a déjà mis en scène cette pièce au théâtre sous le titre «Voodoo Macbeth» et uniquement avec des acteurs noirs. Donc, Denzel Washington est une autre hommage à Orson Welles.
Le film de Joel Coen est un pur délice cinématographique pour les cinéphiles nostalgiques à cause de l’utilisation de l’image noir et blanc de la proportion académique et du tournage de pavillon. Mieux que ça, un grand directeur de la photographie Bruno Delbonnel qui a déjà travaillé pour Coens crée une image contrastée géométrique, une pur abstraction dans le style de meilleurs films de Fritz Lang des années 1920. La netteté et la clarté de son travail coupe l’œil, et Orson Welles lui-même l’envierait. Également, il faut noter que la musique dans le film de 2021 est plus élégante et subtile que celle d’Orson Welles.

Tragedy of Macbeth
À première vue, il peut sembler que des nouvelles ambitions créatives se sont réveillées en Joel Coen qui voulait essayer quelque chose de fondamentalement nouveau en termes de style. Mais en réalité, le film en cause s’inscrit très bien dans la filmographie de Coens. Presque toujours, ils cherchaient moins à créer quelque chose de nouveau que de retourner l’ancien, c’est-à-dire, les films américains de passé y compris les films des années 1930-1940. «The Tragedy of Macbeth» est un exemple suivant d’un remake, mais cette fois, un peu plus exact que d’habitude.

Тезисно:
1. Первый полнометражный фильм, снятый после распада (кратковременного?) дуэта братьев Коэн, является очередной экранизацией трагедии Шекспира. Режиссёром выступил только Джоэл Коэн.
2. Стилистически сразу бросаются в глаза следующие яркие элементы авторского решения: академический формат кадра, чёрно-белое изображение, чёрно-белый кастинг (Дензел Вашингтон в главной роли), нарочитая условность декораций, нарочитая театральность, которая включает в себя фронтальные мизансцены и звуковые реверберации характерные для помещения даже в формально натурных сценах.
3. Фильм отличает очень красивое, геометрически-абстрактное и контрастное художественное решение, осуществлённое Бруно Дельбонелем.
4. Поначалу кажется, что это в Джоэле Коэна проснулись (уже в который раз после «Серьёзного человека») творческие амбиции, и он решил показать, что он не просто режиссёр жанровых постмодернистских картин, играющих с драматургическими клише, а режиссёр, способный оригинальным образом поставить классическое произведение (действие всех прочих картин братьев всегда происходило в США не раньше середины XIX века).
5. Однако, можно легко заметить, что все вышеперечисленные элементы стиля были использованы Орсоном Уэллсом в его двух «Макбетах»: в театре в 1936 году, и в кино в 1948. По сути, перед нами больше ремейк, а не реэкранизация, упражнение в стиле, попытка повторить работу Уэллса на новом витке развития кино, с более интересной музыкой и более технически совершенным изображением. В этом контексте фильм как раз идеально вписывается в фильмографию братьев Коэн, которые всю жизнь занимаются пересъёмкой старых американских картин.

** Nocturnal Animals, 2016.

Nocturnal Animals
Sept ans après le succès de son premier film, Tom Ford a décidé de s’asseoir une deuxième fois dans le fauteuil de réalisateur. Encore une fois son film devient une adaptation — il est basé sur le livre «Tony and Susan» d’Austin Wright. L’héroïne de «Nocturnal Animals» est une propriétaire d’une galerie à Los Angeles Susan Morrow (Amy Adams). Sa vie privée n’est pas très heureuse à cause de l’adultère de son mari, un homme d’affaires, et de ses problèmes financiers. Un jour, Susan reçoit un roman manuscrit de son premier époux Edward Sheffield (Jake Gyllenhaal). Les relations a été rompues de la manière cruele à l’initiative de Susan sous l’influence de sa mère et ses propres doutes. Le livre est intitulé «Nocturnal animals» comme un surnom de Susan, dont les dépressions ont entraîné des troubles du sommeil. Le roman criminel raconte l’histoire d’une famille nucléaire texane : un mari Tony Hastings (Jake Gyllenhaal), une femme Laura (Isla Fisher) et leur fille India (Ellie Bamber). Sur une route de nuit déserte, les Hastings sont attaqués par trois rustres dirigés par Ray Marcus (Aaron Taylor-Johnson). Suite à une querelle, Tony est jeté dans le désert et Laura et India sont violées et tuées. Faute de preuves irréfutables, Ray est libéré par le juge local. Frappé par cette injustice non moins que Tony, un policier local Bobby Andes (Michael Shannon) mourant d’un cancer, propose de résoudre la question de la justice de ses propres mains… Pendant toute la lecture du roman, nous regardons Susan se rappelant les circonstances de la rencontre et l’évolution des relations avec Edward.

Nocturnal Animals
Le deuxième film de Ford est aussi, comme «A Single Man», consacré à la solitude et les émotions de perdre un être cher. Mais dans ce cas-là, le film est beaucoup plus cruel et sombre, il est privé d’une touche romantique de mélodrame. En évitant les scènes de violence directe, Ford se concentre sur la violence psychologique contre l’héroïne et le spectateur en même temps. Au milieu du film, il y a un dialogue de Susan sur le fond d’une peinture ne contenant qu’un seul mot blanc — «revenge». Tout le livre d’Edward est une vengeance par rapport de la femme qui a brutalement détruit leur relation. Pire que ça, jeune Susan a piqué sa fierté en refusant de voir du talent d’un écrivain en lui. Sa punition sera une longue lecture de la souffrance des héros (et pas que ça…)
La structure du film nous donne la possibilité de nous mettre à la place de l’héroïne, de comprendre la profondeur de ses émotions pendant la lecture. Pour illustrer la perception de Susan, Ford montre à l’écran tout le sujet du livre. «Nocturnal animals» soulignent une plus grande profondeur d’immersion dans l’histoire au cinéma par rapport à la littérature — il n’y a pas de différence pour le spectateur entre le héros du film est le héros d’un livre à l’intérieur du film, un personnage inventé deux fois. Nous sommes presque obligés de sympathiser également avec Susan et Tony. Pour Susan, c’est l’histoire de sa vie – elle lit le livre sur la perte d’une femme et d’une fille par un homme, et ce livre est écrit par un homme qui a perdu sa femme et sa fille. Pour nous faire croire que Susan vit l’histoire comme une histoire très personnelle, Tom Ford utilise une technique intéressante de travaille avec l’acteur. Premièrement, il prend le même Jake Gyllenhaal pour deux rôles dans la réalité et dans le livre. Deuxièmement, il prend deux paires d’actrices très similaires pour jouer les rôles de la femme et sa fille. Susan comprend que Edward décrit ses souffrances, qu’il s’identifie de quelque manière à Tony. En même temps, elle comprend que l’histoire est une miroir symbolique de leur histoire d’amour et donc, elle vit presque elle-même dans l’image de Laura (bien sur seulement presque, parce que Susan ne peut pas et ne veut pas s’identifier à une femme violée et tuée).
Cette structure qui joue avec les parallélismes, symboliques et visuels, est le coeur du film. Séparément, les deux histoires sont inexpressives et leurs péripéties ne suffisent pas pour un film à part entière. L’histoire mélodramatique est très simple — une femme avait autrefois refusé l’amour, préférant un futur homme d’affaires à un écrivain novice, mais à la fin, elle a tout perdu. La deuxième histoire est encore plus standard — une «vigesplotation» classique sur un homme qui venge pour la mort de sa famille. Ce n’est qu’aux points d’intersection que le vrai cinéma émerge tissant les beaux paysages texans (soit dit en passant, le réalisateur filme magnifiquement son pays natal, mais sans concession) avec les intérieurs très stériles et froides de la maison et la galerie de Susan. Bien que ce ne soit pas toujours sans défauts — par exemple, Susan a la même expression tourmentée encore et encore presque chaque fois qu’on nous donne un gros plan d’elle après un extrait du livre. Et portant dans ce film, il y a moins d’émotions authentiques que dans le précédent, et beaucoup plus de désir d’évoquer des émotions (recourant parfois à des images kitsch, comme deux corps de marbre sur un canapé rouge vif au milieu d’un désert).

Тезисно:
1. В основе второго фильма Тома Форда лежит параллелизм двух историй — галеристка читает роман, который ей прислал её первый муж, когда-то очень жестоко отвергнутый. В романе рассказывается история простого техасца, у которого изнасиловали и убили жену и дочь.
2. Второй фильм подряд посвящён потере любимого человека — видимо, это важная тема для автора.
3. Писателя и его героя играет один и тот же Джейк Джилленхолл, а вот героиню романа играет не Эми Адамс, которая играет Сьюзан — главную героиню фильма, а очень на неё похожая Айла Фишер. Подобный кастинг позволяет Форду выразить погружение Сьюзан в написанную историю и её очень личное восприятие.
4. Без этих параллелей, обыгрываемых в том числе и монтажно, картина бы не сработала — каждая история сама по себе (личная жизнь Сьюзан и сюжет романа о мести) очень проста и на полнометражный фильм не тянет.
5. Фильм играет на контрасте холодных интерьеров дома и галлереи Сьюзан и солнечных техасских пейзажах (хотя видно, что свою родину Том Форд не очень жалует). Цветовые акценты расставляются с помощью красного — цвета насилия, хотя экранного физического насилия в фильме практически нет — только психологическое.
6. В целом, фильм не столько наполнен чистыми эмоциями, как было в «Одиноком мужчине», сколько очень пытается вызвать эмоции у зрителя.

The 73th Mostra, 2016. Just facts

73-я Мостра (2016), только факты.
— Жюри возглавляет Сэм Мендес.
— Золотого льва получает Лав Диас за фильм «Женщина, которая ушла».
— Гран при получает Том Форд за фильм «Под покровом ночи».
— Сборы фильма «Женщина, которая ушла» в США составляют $3,974 — это меньше, чем цена любого пиджака марки Том Форд.
— Том Форд делал костюмы для Бонда в двух последних на тот момент фильмах Сэма Мендеса: «Скайфолл» и «Спектр».

*** A Single Man, 2009. Debut de Tom Ford

A Single Man
Un couturier célèbre Tom Ford a crée sa propre maison de mode en 2004 après avoir quitté Gucci. Puis, le couturier en voulait plus, et Tom Ford a fait ses débuts au cinéma en tant que réalisateur avec son propre argent en 2009. Son début s’appelle «A Single Man», le film est un adaptation à l’écran du roman du même titre de Christopher Isherwood. Le héros du film est un professeur américain d’origine britannique George Falconer (Colin Firth). Il vient de perdre son amant suite à un accident de voiture et maintenant, George va se suicider. Au propre, la majeure partie du film est consacrée à un jour de la vie d’un homosexuel malheureux qui essaie de s’accrocher à au moins quelque chose dans la vie quotidienne grise. George donne sa conférence ordinaire à l’université où il lit un monologue sur les minorités. Sur le lieu de travail, un étudiant mignon Kenny (Nicholas Hoult) essaie de mieux connaître son professeur, ressentant sa solitude et sa perte. George rejette la proposition de son étudiant de boire ensemble et juste après le travail il rejette encore une proposition d’un prostitué dans les rues de Los-Angeles. Les pensées suicidaires ne laissez pas partir le héros – il achète des cartouches pour son revolver, met de l’ordre dans les affaires, rédige un testament et des dernières notes à ses proches. Soudain, une sonnerie du téléphone tire le professeur de ses derniers ennuis. Une voisine solitaire Charlotte (Julianne Moore), avec qui George a eu une brève liaison dans sa jeunesse, l’invite à prendre un verre de gin. Vu que Charlotte est presque la seule personne qui a quelque sympathie à George (les autres voisins sont homophobes), le professeur accepte son invitation. Les tentatives d’une femme ivre de séduire un homosexuel conduisent à une querelle. George s’enfuit de sa voisine et se rend dans un bar, où il rencontre de manière inattendue Kenny…A Single Man

C’est évident que Tom Ford a eu ses propres causes pour dépenser son argent sur ce film autre que la vanité. Étant une adaptation, «A Single Man» n’est pas un vrai film d’auteur, néanmoins, Tom Ford a rempli son film d’éléments autobiographiques comme un scorpion de compagnie ou un sourcil rasé sous l’influence de drogues. Tom Ford vivait avec un partenaire de 12 ans son aîné, et la mort d’une personne chère est évidemment un sujet qui tient à coeur au réalisateur, un sujet sur lequel il aimerait jouer et réfléchir. Comme acteur principal, Tom Ford a choisi Colin Firth, un Britannique raffiné, qui a joué des intellectuels finement sensibles toute sa vie. L’acteur a une tâche sérieuse et intéressante – de montrer son amour envers un personnage qui n’apparaît à l’écran que dans quelques flashbacks. Un lauréat du prix à la Mostra de Venise pour ce rôle, Colin Firth est le seul centre dramaturgique de ce drama. Il n’y a que deux personnages honoré des scènes longues de dialogue avec George – c’est Kenny et Charlotte. Kenny de Nicholas Hoult est un peu simple et ingénu dans ses tentatives droites de séduire son professeur au milieu des années 1960, encore conservatrices. Julianne Moore est une actrice de même haut niveau (ou même plus élevé) de talent, qui peut être égale à Colin Firth à l’écran. C’est dommage que seulement une scène est consacrée à Charlotte dont l’ivresse limite sa présentation. Quant à Colin Firth, il joue très bien, mais il joue une image universelle et un peu poncif – une image d’un intellectuel souffrant d’amour. Son conflit intérieur et assez clair et simple et son amant Jim peut assez facilement être remplacé par une amante, parce que les connotations homosexuelles ne sont pas très prononcées dans le rôle de Firth et ne sont pas à la base de tous les événements de l’histoire.
En commençant par le cinéma, le couturier veut vraiment montrer qu’il comprend le septième art. Tom Ford ne se limite pas par la génie de Colin Firth, un acteur autonome. Tom Ford doit prouver qu’il est un réalisateur. Comment ? À l’aide du langage cinématographique complexe. Nous avons un exemple d’un film perceptive, subjectif, un film où presque une image sur deux exprime le point de vue du héros. L’élément du style le plus évident et le plus importante, c’est l’utilisation des couleurs. Plus précisément, les changements de couleur à l’intérieur ou entre les cadres. Selon l’humeur du protagoniste, les tons bruns mesurés de son appartement stérile ou de son université peuvent être ternes ou au contraire très saturés, si ce qu’il voit, que ce soit un œil de femme, une fleur ou un chien, réveille dans George pour une seconde le sens de la vie oublié. C’est une méthode artistique très formaliste, mais un même temps, très efficace pour plonger le spectateur dans le monde du paradis perdu de George. Parfois, c’est très évident que le réalisateur fait ses études, cherche son style en collant les scènes influencé par Hitchcock ou Wong. En plus, les plans de macro et les jump-cuts nous aident à voir le monde à travers les yeux du héros. Dommage que l’ingéniosité de Tom Ford-réalisateur aboutisse souvent à des scènes de dialogues, qui se transforment parfois en champs-contre champs banals. En général, Tom Ford a réussi d’entrer dans le monde cinématographique avec un film bon et professionnel. Un film qui nous touche principalement non avec sa beauté et style (ce qu’on peut attendre d’un couturier), mais avec ses émotions.

Тезисно:
1. Дебют модельера Тома Форда в кино — гей-драма о лос-анджелесском профессоре (Колин Фёрт), потерявшем своего возлюбленного и находящегося в шаге от самоубийства.
2. Фильм снят Фордом на свои деньги и является экранизацией. Впрочем, режиссёр попытался ввести в фильм некоторые элементы из своей собственной биографии, а тема потери возлюбленного явно волнует автора, партнёр которого был на 12 лет старше.
3. Колин Фёрт — самоиграющий центр картины, на нём строятся все сцены и зрительские эмоции. Другие актёры, которые возникали бы больше, чем на две сцены, практически отсутствуют — даже Джулианна Мур при всех своих талантах низведена до одного пьяного диалога.
4. Колин Фёрт играет то, что всегда умел и охотно делал — играет страдания влюблённого интеллектуала. С одной стороны, его роль сложная — он играет любовь к персонажу, которого нет на экране (кроме пары флешбеков), с другой — он не столько создаёт конкретный характер, сколько играет эмоциональный, но общий шаблонный (generic) образ героя мелодрамы. В принципе, потерю партнёра можно было бы довольно легко заменить на потерю партнёрши без принципиального изменения рисунка роли.
5. Чтобы показать, что он пришёл в кино не просто так, что он действительно режиссёр, Том Форд старательно использует киноязык — создаёт перцептивный, субъективный фильм, в котором очень важную роль играет попытка передать мир глазами героя настолько точно, насколько это возможно. Например, постоянно убирая и добавляя прямо в кадре насыщенность цвета, Форд выделяет те объекты серых будней героя, которые ещё способны подарить ему хоть какую-то радость жизни на пороге смерти.
6. В целом, нарочитый формализм игр с макро, джамп-катом и цветокоррекцией не мешает воспринимать эмоциональное содержание картины, за создание которого Фёрт получил приз в Венеции как лучший актёр.