Singing in the Rain as a remake

У меня кинематографический шок. Я много говорю, что в кино всё новое — это хорошо забытое старое, у меня есть прекрасная лекция о разных формах заимствования в кино, я уже привык к огромному количеству скрытых цитат и ремейков. При всё при этом, я например, довольно поздно узнал, что «Тачки» студии Пиксар — это ремейк фильма «Доктор Голливуд» 1991 года.
Но вчера я обнаружил, что мои любимые «Поющие под дождём» — ремейк французского фильма с Эдит Пиаф «Звезда без света». Это 1946 год, дебютная картина режиссёра Марселя Блистена и первое появление в титрах Ива Монтана.

Равноправие полов

Я долго не мог понять, почему во Франции женщины часто отказываются проходить первыми в дверь, когда им уступаешь. Как мне объяснили, тут двухходовая логика: женщинам приятен знак внимания, они его фиксируют, но дальше пропускают вперёд мужчину, подчёркивая равноправие полов.

** Triple Agent, 2004. Adjudant de son Excellence

Triple Agent 2004
Dans son film avant-dernier, Éric Rohmer aborde un sujet historique. Il raconte l’histoire un peu modifiée de l’enlèvement du général des Armées blanches Evguéniï Miller (appelé dans le film général Dobrinsky et joué par Dimitri Rafalsky) par un double agent Nikolaï Skobline, un autre ancien général russe ayant émigré en France après la révolution (appelé Fiodor Voronin et joué par Serge Renko). En 1937, Fiodor habite à Paris avec sa femme grecque Arsioné (Katerina Didaskalou). La guerre approche, le gouvernement français tourne rapidement à gauche. Prudent et circonspect, le héros évite des conversations politiques avec ses proches et se méfie de ses voisins communistes. Il travaille dans une association tsariste de militaires russes blancs près de général Dobrinsky. Un jour, Arsinoé, aimant aveuglément son mari et lui faisant toute confiance, apprend par hasard qu’au lieu de Bruxelles, son mari, en fait, est allé à Berlin. Arsinoé soupçonne son mari d’avoir des liens avec les nazis, mais la vérité et le châtiment de la confiance s’avéreront plus terribles…

Triple Agent 2004
Ce beau thriller d’espionnage se déroule dans le style des meilleurs romans de John le Carré qui ne s’intéressait qu’aux émotions cachées de ses agents froides qui doivent souvent sacrifier des êtres chers. Au lieu du suspense de filatures et d’enlèvements, Rohmer se concentre sur les dialogues statiques de Fiodor où chaque mots peut être un mensonge. La caméra statique et neutre de Rohmer nous oblige à tirer des conclusions de manière indépendante et à analyser nous-même le comportement du héros sophistiqué et élégant de Serge Renko (parfois il parle russe, et pour les russes se sont les moments les plus drôles du film, parce que tous les autres acteurs, qui parle russe, fait ça sans accent). Evidemment, le réalisateur veut nous mettre en place d’Arsinoé, une douce femme au foyer, une peintre amateure qui au début ne veut pas et puis ne peut pas plonger dans le travail difficile et dangereux du mari. À propos, en réalité, la femme de Skobline était la célèbre chanteuse russe Nadejda Vinikova. Rohmer voudrait pousser ses héros de parler français chez eux, et il a changé la nationalité de l’héroïne.
Bien que le film soit rempli par les dialogues et presque par seulement les dialogues (parfois lourds en termes de nombre de faits historiques et de noms mentionnés), il est très dynamique. Rohmer saute facilement d’une scène de l’autre au milieu du dialogue et une quinzaine de fois il utilise les titres indiquant le mois et l’année de l’action. En outre, le réalisateur crée l’esprit de l’époque en réunissant ses cadres de fiction avec des cadres de vraies actualités des années 1930. En effet, il tourne une chronique, une chronique intime qui nous permet d’entrer l’appartement du héros et qui nous donne la possibilité de résoudre le secret de cet espion en lisant les moindres changements dans les émotions.
Le film est un peu démodé du point de vue du langage cinématographique (e. g. il est tourné en aspect académique), néanmoins cette histoire triste des temps d’avant-guerre a du charme esthétique.

*** Benedetta, 2021. Churchgirls

Benedetta 2021
Le dernier film de Paul Verhoeven est consacré à la vie de Benedetta Carlini (1590-1661), une nonne italienne de XVIIe siècle. Déformant parfois librement les faits historiques, Verhoeven raconte l’histoire d’une fille Benedetta (Virginie Efira) qui a été placée par ses parents riches dans un couvent en Toscane. Dans le saint monastère, l’héroïne tombent amoureux d’une fille. La soeur Bartolomea (Daphné Patakia) est une paysanne qui a enfuit de son père à cause de viols constants. En même temps, Benedetta, une jeune fille impressionnable, commence à avoir des visions du Christ. Ensuite, elle découvre des stigmates sur elle-même après le sommeil, ce qui alarme l’abbesse Felicita (Charlotte Rampling), parce que François d’Assise a obtenu les siens pendant la prière. Cependant, Benedetta, évidemment choisie par le Christ, est choisie comme une nouvelle abbesse. Une cellule séparée donne enfin à la nonne la possibilité de s’adonner à des passions lesbiennes avec sa sœur. Ce que Benedetta ne sait pas, c’est l’existence d’un trou dans le mur à l’aide duquel l’ex-abbesse obtiendra la possibilité de devenir la témoin d’un coït très blasphématoire. Mais Benedetta a déjà goûté le pouvoir et ne le cédera pas sans se battre…

Benedetta 2021
C’est un vrai plaisir de regarder le film d’un réalisateur qui continue à travailler activement à l’âge d’environ 80 ans sans avoir perdu son expérience et professionnalise. Tout d’abord, «Benedetta» est un beau film (photographie par Jeanne Lapoirie). Si «Elle», le film avant-dernier de Verhoeven, était presque fincherien — sombre et brun, privé des couleurs vivants, «Benedetta» est un film dont la décision coloriste est basée sur un poncif très répandu dans les années récentes — «teal and orange». Bien que l’action de film se déroule en Italie ensoleillée, les scènes extérieures du jour peu en peu cèdent leur place aux scènes intérieurs et les scènes de la nuit. La combinaison du clair de lune et des bougies et torches, banale mais à la mode, donne à une histoire sombre son éclat. De plus, l’utilisation par Verhoeven des rideaux translucides dans ses mis-en-scènes érotiques nous envoye vers von Sternberg et Mizoguchi, des vrais masters des voiles.
En filmant l’histoire d’une nonne-lesbienne, le réalisateur marche sur une pente glissante. Un faux pas — et le créateur s’est glissé dans le marais de «nunsploitation». Dans la filmographie de jeune Verhoeven nous pouvons trouver un film de la renaissance «Flesh and Blood» (1985) dont la représentation naturaliste de sexe et de violence est proche à «Flavia, la monaca musulmana» (1974), l’un des film de nunsploitation classique. En 2021 Verhoeven essaie de trouver un chemin artistique plus profond et réaliste (bien sur, il n’en va pas de même pour la mise en scène des corps féminins, trop beaux et soignés pour la Renaissance, et de plus avec des aisselles rasées). Dans le scénario de David Birke et Paul Verhoeven, on unit trois lignes de la dramaturgie principales : l’amour, la foi et le pouvoir. Aucun éléments peuvent exister sans l’autre et ça crée un récit solide et dynamique. L’image de Bartolomea est simple — c’est une petite diabolique manipulatrice de cheveux noirs qui ne cherche que ses propres plaisirs dans le couvent. Elle a fuit son père cruel et maintenant elle-même joue un rôle masculin en séduisant sa soeur spirituelle et en la pénétrant comme un homme d’une manière choquante pour une personne religieuse. C’est une tout autre affaire — l’image de Benedetta, le personnage le plus compliqué de ce film. Benedetta, sans doute, a beaucoup de force mystique qui peut créer des miracles et stupéfier des gens. Au fur et à mesure de son élévation vers le poste d’abbesse et le statut d’une sainte vivante, nous voyons un changement fort de son comportement, son visage, sa manière d’agir. Sous nos yeux, une douce fille naïve, possédée par d’étranges visions primitives, se transforme en prophétesse démoniaque, possédée par des esprits des ténèbres, dont les yeux peuvent bruler par une flamme noire. Ici on peut, naturellement, se rappeler Nomi manipulatrice de «Showgirls», mais en fait, elle était une criminelle agressive dès le début de film, tandis que Benedetta est une vraie fille vierge au début du film.
Bien que le film n’ait pas la force de commentaire large sociale d'»Elle», le film avant-dernier de Verhoeven, un travail plus radical et choquant (qui peut être choqué par les scènes de torture ou de la peste dans un film sur Renaissance ?), «Benedetta» est le film qui mérite l’attention de spectateur, surtout dans le paysage du cinéma d’aujourd’hui où les sujets religieux ne sont pas si répandus qu’au milieu de XX-e siècle.

Рабочий и колхозница на гастролях

Впечатляющий кадр всё с Всемирной выставки 1937 года. На фоне Эйфелевой башни строго друг напротив друга замерли в предчувствии войны павильоны Германии и СССР.

Paris 1937

Paris 1937