** The King of Comedy, 1982. Le roi pour dix minutes

The King of Comedy 1983
Juste après un drame réaliste sur la vie d’un boxeur, Martin Scorsese tourne une comédie dramatique «The King of Comedy» avec le même Robert De Niro dans le rôle du héros principal. Rupert Pupkin est un new-yorkais qui vit avec sa mère et veut devenir un grand comique de stand-up. N’ayant aucune expérience, Rupert Pupkin essaie de passer dans l’émission populaire de Jerry Langford (Jerry Lewis). Il a réussi de parler à Jerry cinq minutes après le show et Rupert a décidé que c’est un signe du début d’une relation d’affaires. Malgré les promesses données, Jerry ne répond pas par téléphone et toutes les tentatives de Rupert pour se rendre au bureau du vedette échouent. Parallèlement Rupert essaie de séduire une barmaid Rita (Dianne Abbott) en disant qu’il est un ami de Jerry Langford et il va devenir bientôt un comique célèbre. Ne vivant que dans le monde de rêves, Rupert invite Rita à la maison de campagne de Jerry disant qu’il les attendent. Suite au scandale chez Jerry qui a dû mettre à la porte deux jeunes, Rita quitte Rupert et celui-ci décide d’enlever Jerry pour passer dans l’émission sous la menace du meurtre du présentateur de télévision.

The King of Comedy 1983
Six ans avant «The King of Comedy» Scorsese a déjà tourné un film dont le héros principal voulait être célèbre grâce au crime — «Taxi Driver». Là-bas un psychopathe solitaire joué par De Niro a tenté de tuer un politicien mais finalement à la place de ça il a organisé un massacre dans un bordel pour libérer la prostituée mineure. Ayant les mêmes fables, deux films montrent clairement les processus du changement dans la vie politique et sociale aux États-Unis. «Taxi Driver» est un exemple parfait d’un film du Nouvel Hollywood. Dans les éléments du sujet nous pouvons trouver avec facilité les signes clés du temps : la révolution sexuelle, la guerre du Viêt Nam, les problèmes politiques, l’isolation d’individus suite à l’urbanisation — le film célèbre est devenu une miroir des années soixante-dix orageuses. Au tournant de deux décennies, tout a changé. La société est devenue plus conservatrice, tandis que la révolution sexuelle et le Nouvel Hollywood avec toute sa fougue sont morts. Le psychopathe agressif a cédé sa place a un timbre qui est lui-même plus drôle que ses plaisanteries misérables. Le monde de «Taxi Driver» était réel de la première à la dernière image, alors que grâce au montage de «The King of Comedy» nous comprenons dès le début que Rupert Pupkin vit dans les illusions et la finale n’est qu’un autre rêve. Le cinéma américain des années quatre-vingt était en crise — le cinéma s’est resserré à la taille d’un écran de télévision et ne pouvait pas parler de sujets sérieux. Robert de Niro, l’un des acteurs les plus talentueux de cette époque-là, a réincarné brillamment d’un gars dur à une salope ridicule et c’est son rôle le plus original parmi ceux des films de Scorsese. Le rêve ultime de Pupkin — c’est de passer dans la télévision qui joue à ce moment-là le rôle de plus en plus important dans la vie de tous les américains surtout grâce à l’introduction de VHS. Impossible de ne pas remarquer l’ironie du réalisateur, un homme de cinéma, qui montre la télé-vedette Jerry Lewis comme un homme trop sérieux et même ennuyeux. Nous ne pouvons pas voir ses plaisanteries et comprendre les racines de sa popularité. Cette comédie triste sur un homme dévoré par l’écran bleu qui a été tournée à l’époque d’un crise cinématique reste très actuel jusqu’à maintenant, surtout avec l’avènement d’Internet avec ses rois pour une heure.